2ème Commémoration du génocide perpétrer contre les tutsis au Rwanda en 1994 : 30 ans après, le devoir de mémoire doit continuer.
La journée du 25 mai 2024 à Bar-le-Duc a marqué le trentenaire commémoratif du dernier génocide du XXème sièce, perpétré contre les tutsis en 1994 au Rwanda, qui a fait près d‘un million de morts en l’espace de 3 mois.
Pour cette deuxième commémoration organisée par l’association Dusabane à Bar-le-Duc, la journée a été marquée par trois temps forts :
- La projection du film documentaire « Vivant, les chemins de la mémoire », de Valens Kabarari, diffusé en avant-première au cinéma Confluence de Bar le duc,
- Un temps de recueillement à la maison des associations avec l’allocution des officiels,
- Deux conférences sur "Comment témoigner dans les écoles" et "Les faits de 90 à 94, que s’est-il passé ?"
Pour parler du film documentaire « Vivant, les chemins de la mémoire », Alexiane a interviewé Valens Kabarari, co-président de l’association Dusabane, survivant du génocide et réalisateur du film.
PROJECTION DU DOCUMENTAIRE :
Projection ouverte au grand public au cinéma de Bar-le-Duc en avant-première du film « Vivant les Chemins de la mémoire », réalisé par Valens KABARARI retraçant son parcours, la recherche de sa famille, de sa survie pendant les 3 jours de massacre perpétré contre les tutsis dans son village, et ailleurs au Rwanda.
Le film a été sélectionné au Festival du Film de l’Est.
Après la projection du documentaire qui a duré un peu moins d’une heure, un temps d’échange entre M. Valens Kabarari, son équipe et le public a permis de débriefer, de communiquer et d’en savoir plus sur le film et sur son réalisateur.
La chanson « NGIRA NKUGIRE », B.O du film composée et interprétée par Jules Sentore est à écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=jqQoLC8ReZk
TEMPS DE RECUEILLEMENT :
Toutes les personnes présentes étaient invitées à déposer une bougie pour rendre hommage aux victimes Tutsi et les 30 ans du génocide.
ALLOCUTION DES OFFICIELS :
Mme.Ornella Kaze, diplomate à l’Ambassade de la République du Rwanda en France, a félicité et remercié tout le travail de mémoire fourni par l'association Dusabane, Valens Kabarari pour son documentaire et les personnes présentes pour leur soutien.
Le président de l’association Ibuka France a salué le travail de mémoire du documentaire, précisant que « ce qui est important ce n’est pas ce qui nous ait arrivé, c’est ce qu’on en fait avec. » Il s’est ensuite adressé à Madame le Maire « le devoir de mémoire ne peut pas se faire sans lieu de mémoire », lui demandant qu’une stèle de recueillement soit érigée à Bar-le-Duc.
Ce à quoi Madame Martine Joly a répondu qu’elle allait travailler avec son équipe pour un lieu de commémoration.
Elle a également pris la parole pour remercier Valens Kabarari, toute son équipe ainsi que toutes les personnes présentes à cette commémoration pour le travail de mémoire : « se souvenir et implorer nos dirigeants de ne pas commettre les mêmes erreurs ». Elle a rappelé la devise européenne : « Tous unis dans la diversité » ainsi que celle de Bar-le-Duc : « Plus penser que dire », faisant écho à un adage rwandais, évoqué plus tôt par M. Kabanda, qui dit « ceux qui en voient le plus en parlent le moins. », insistant donc sur l’importance du documentaire « Vivant les Chemins de la mémoire » pour le devoir de mémoire et sur la solidarité entre français et rwandais.
M. Le Député a lui fait écho à la bataille de Verdun : « les familles et soldats survivants qui ne parlaient pas de ce qu’ils avaient vu ». M. Pancher a également mentionné les camps de l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale ; en faisant un parallèle entre les génocides perpétrés par les extrémistes, en appuyant le message « il faut protéger la démocratie ».
CONFERENCES :
Après la parole des élus, Mme. Chloé Créoff, coordinatrice nationale du projet « Construire le monde d'après » membre de la Ligue de l’Enseignement et l’association Ibuka France, a expliqué les actions et interventions mises en place dans les écoles.
Depuis le lancement du projet en 2020, elle accompagne les survivants du génocide dans les écoles pour effectuer des témoignages auprès des publics scolaires afin de perpétuer la mémoire de victimes et de sensibiliser les jeunes à l’histoire du génocide, pour ne plus que de telles atrocités ne se répètent dans l’Histoire.
La Ligue de l’enseignement et l’association Ibuka France interviennent et témoignent partout en France, ils ont déjà rencontré plus de 500 élèves, avec l’objectif de « garder le témoignage utile et sécurisant pour tous ».
Pour en savoir plus sur le projet : https://www.enseigner-temoigner.org/
Après une pause, la conférence sur « Les faits de 90 – 94 : que s’est-il passé ? » a été animé par Valentin Rugina, juriste et vice-président d’Ibuka Allemagne.
Deuxième édition de la Commémoration en présence de :
· M. Valens Kabarari, co-président de l’association Dusabane, auteur du livre « Vivant » et réalisateur du film « Vivant les Chemins de la mémoire » retraçant son histoire/parcours pendant le génocide des tutsis au Rwanda.
· Mme. Ornella Kaze, diplomate à l’Ambassade de la République du Rwanda en France.
· M. Marcel Kabanda, Président de l’association Ibuka France.
· Mme. Martine JOLY, maire de Bar-le-Duc.
· M. Bertrand PANCHER, Député.
· M. Jules Sentore, musicien, chanteur et compositeur de la Bande Originale du film, venu spécialement du Rwanda pour la commémoration.
· Mme. Vanessa Polo et Mme. Marie Béduneau, co-présidentes de l’association Dusabane.
· Famille et amis.