La Cigogne Noire

À la découverte de la cigogne noire, "le fantôme des forêts meusiennes"

Pour ce mois d'Août, Rémy LEPRON nous emmène à la rencontre de la Cigogne Noire dans ce nouvel épisode d'Instant Nature Meusienne.

     Discrète et farouche, la cigogne noire est une espèce bien différente de sa cousine blanche que l’on croise souvent près des villages. Bien qu’elles appartiennent toutes deux au groupe des ciconiidés et partagent une morphologie similaire, leurs modes de vie et habitats divergent profondément.

Cigogne Noire :                                                                    Cigogne Blanche :

IMG_2921.JPG (1.03 MB)  IMG_2176.JPG (2.75 MB)

La cigogne noire arbore un plumage noir de la tête aux pattes avec des reflets verts métalliques, un poitrail blanc et,chez les adultes, un bec et des pattes rouges. Les jeunes, quant à eux, ont un bec et des pattes gris jaunâtre. Contrairement à sa cousine la cigogne blanche qui vit souvent proche de l’humain, la cigogne noire se tient éloignée étant  très sensible au dérangement. Elle niche dans les grandes forêts profondes, notamment dans nos forêts Meusiennes, où elle trouve calme et tranquillité, propices à sa nidification. 

IMG_2885.JPG (2.22 MB)

     Espèce migratrice, elle revient en France entre mars et mai pour se reproduire, puis repart entre septembre et octobre vers l’Afrique via Gibraltar. Les populations d’Europe de l’Est migrent quant à elles via le Bosphore et les Dardanelles. En fin d’été (fin août à septembre), on peut parfois observer des groupes familiaux sur les zones humides entrain de rechercher leur nourriture afin de faire leurs réserves avant leur départ. 

IMG_1873.JPG (5.40 MB)

     Depuis son retour en France en 1973, la cigogne noire voit sa population augmenter lentement mais sûrement : environ 85 couples nicheurs sont recensés aujourd’hui, contre plus de 3000 pour la cigogne blanche. En Meuse, plusieurs couples ont été observés. Elle construit son nid dans de grands chênes et élève en moyenne trois jeunes par an, qui prendront leur envol en juillet. Malheureusement, la mortalité des jeunes durant leur première année reste élevée.

IMG_2913.JPG (1.18 MB)

     Ce grand oiseau discret fait l’objet d’un suivi rigoureux : l’ONF, la LPO, l’OFB, naturalistes et bagueurs participent activement à son observation et à la préservation de ses habitats. En Meuse c’est l’association LOANA (Lorraine Association Nature) qui pilote les études d’observation et de suivi. 

Merci à eux pour le travail accompli.


Crédit Photos : ©Rémy Lepron

--> Découvrez les nouveaux épisodes de notre émission Instant Nature Meusienne avec Rémy Lepron les samedis, dimanches et lundis à 10h sur Meuse FM !