Bar Le Duc: Ils ne passeront pas Noël chez eux : l’attente se prolonge après l’effondrement du mur pour les sinistrés de la rue de Champagne


24 décembre 2025 - 1722 vues

Bar Le Duc: Ils ne passeront pas Noël chez eux : l’attente se prolonge après l’effondrement du mur pour les sinistrés de la rue de Champagne. 

Les espoirs de réintégration avant les fêtes s’amenuisent pour les habitants de l’immeuble évacué. Les 95 résidents concernés ne pourront pas passer Noël dans leurs logements. Ainsi vient d’en décider l’expert judiciaire, qui a rendu de nouvelles conclusions le mercredi 17 décembre.

« À ce stade, la réintégration des logements n’est pas autorisée », confirme Matthieu Cop, directeur général de l’Office public de l’habitat (OPH) de la Meuse auprès de confrère de l'Est Républicain. Une annonce difficile à entendre pour les sinistrés, contraints de vivre les fêtes loin de chez eux, dans un contexte déjà éprouvant.

Durant la semaine du 15 au 21 décembre 2025, une nouvelle série de travaux de sécurisation a pourtant été menée, conformément aux prescriptions de l’expert. Après le montage, le 1er novembre dernier, d’un mur de blocs de béton emboîtables au lendemain de l’effondrement du mur de soutènement, les services de la Ville sont intervenus à nouveau.

Un empierrement de la brèche a été réalisé, accompagné d’un décaissement du remblai le long de la rue de Champagne, située en surplomb du mur. L’enrobé a été décroûté et le remblai situé derrière le mur retiré, afin d’alléger la poussée horizontale exercée sur l’ouvrage fragilisé.

En parallèle, un dispositif de surveillance renforcé a été mis en place. Des cibles réfléchissantes ont été posées sur l’immeuble et le mur, et un géomètre effectue des mesures quotidiennes, y compris les week-ends et jours fériés. « L’objectif est de s’assurer que le bâtiment et le mur ne bougent pas », précise Matthieu Cop auprès de nos confrères de l'Est Républicain.

Les résultats de ces mesures sont attendus le 29 décembre. Ils permettront de déterminer si une réintégration des logements peut être envisagée. Dans l’hypothèse la plus favorable, les habitants pourraient retrouver leurs appartements dans le courant de la semaine suivante et espérer, cette fois, passer le réveillon du Nouvel An chez eux.

Mais rien n’est encore acquis. Les sinistrés ont d’ores et déjà été informés qu’en cas de nécessité de suivi géométrique complémentaire, aucune réintégration ne pourra être organisée dans l’immédiat. L’OPH de la Meuse anticipe donc cette éventualité et prépare des solutions de relogement pérennes (5 logements vacants pour accueillir en priorité les familles avec enfants et les personnes souffrant de pathologies + Cinq autres logements). En raison de contraintes logistiques, ces relogements ne pourraient toutefois débuter avant le 5 janvier.

En attendant, un moment de solidarité a été organisé récemment pour les sinistrés. Une attention bienvenue, mais qui ne compensera pas la déception de passer Noël loin de son foyer, dans l’attente d’un retour espéré au plus vite.