Dermatose nodulaire contagieuse : la Meuse renforce ses contrôles pour protéger son cheptel bovin


23 décembre 2025 - 710 vues

Dermatose nodulaire contagieuse : la Meuse renforce ses contrôles pour protéger son cheptel bovin. 

Face à la progression de la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC) en France, les autorités intensifient leur vigilance en Meuse. Cette maladie virale, détectée pour la première fois sur le territoire national le 29 juin 2025 en Savoie, représente une menace sérieuse pour la santé des bovins, pouvant entraîner d’importantes pertes de production, voire la mort des animaux infectés. Depuis cette date, 114 foyers ont été recensés en France.

Même si la DNC n’est pas transmissible à l’Homme — ni par contact avec des bovins infectés, ni par la consommation de produits issus de leur élevage — la mobilisation est maximale pour éviter son introduction dans le département, qui compte près de 192 000 bovins répartis sur 290 élevages spécialisés et 953 exploitations en polyculture-élevage.

C’est dans ce contexte qu’un contrôle renforcé a été mené ce lundi au sein de l’établissement de commerce de bestiaux Avenir Élevage, situé à Mauvages. Une opération conduite sous l’autorité des services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDSPP), en présence de son directeur adjoint, Daniel Grogean.

« Cela fait déjà un mois que des contrôles de gendarmerie ont lieu sur les routes du département pour vérifier que les animaux transportés disposent bien des documents nécessaires », a rappelé le préfet de la Meuse. Il annonce désormais « une augmentation du niveau de contrôles, avec des mesures plus ciblées pour être plus judicieuses ».

Ces contrôles ne se limitent donc plus uniquement aux axes routiers. Ils s’étendent désormais aux centres de rassemblement de bovins, comme les marchés aux bestiaux ou les sites de regroupement, afin de sécuriser l’ensemble de la chaîne de transport.

À l’issue de ce contrôle, le préfet a réuni en préfecture l’ensemble des acteurs concernés — Chambre d’agriculture, Groupement de défense sanitaire (GDS), vétérinaires et services de l’État — pour leur présenter un projet d’arrêté préfectoral visant à renforcer encore les mesures de prévention.

Jusqu’à présent, la réglementation autorisait la déclaration des mouvements d’animaux jusqu’à un jour après leur transport. Le préfet souhaite désormais aller plus loin, avec l’accord de la profession, en instaurant « une déclaration de transport a minima 48 heures avant le déplacement de bovins provenant de l’extérieur du département vers l’intérieur de la Meuse ». Sur la base de ces déclarations anticipées, la DDETSPP pourra décider de la mise en place ou non d’un contrôle administratif, en fonction notamment du département de provenance des animaux.

« Cela vaut le coup de se mobiliser collectivement, chacun dans ses compétences, pour protéger les troupeaux et permettre une sortie de crise rapide », a insisté le représentant de l’État.

Cet arrêté préfectoral entrera en vigueur mercredi 24 décembre, pour une durée d’un mois à titre expérimental. Un dispositif qui vise un objectif partagé par l’ensemble des acteurs : préserver le cheptel meusien et sécuriser durablement la filière bovine du département.

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